La force du clan...

Il y a quelques jours, j'ai dû me rendre à l'hôpital pour réaliser quelques examens pour mon canari...Même si nous sommes sur une maladie "curable", que nous avons arrivons au fil des années à apprivoiser, il faut reconnaître que ces "séjours", ne sont jamais des "vacances". Les examens ne sont pas rigolos, parfois désagréables, ou douloureux. Nous tombons parfois sur des soignants "humains" et puis aussi sur des "erreurs de casting", qui n'auraient jamais dû arriver en pédiatrie.
J'ai le luxe de bénéficier d'un lit, et même d'un oreiller! (j'en rigole, car il faut savoir relativiser dans ces situations). Malgré tout, après une soirée chaotique, et douloureuse, quand mon petit canari s'est enfin endormi, assis contre moi dans le lit, car il n'arrivait pas à s'allonger, je me suis retrouvée seule, baignée dans la lumière du moniteur qui affichait le tracé des 21 électrodes collées avec une sortie de plâtre sur son crâne.
Je venais d'échanger quelques mots avec mon mari, mon petit bouchon...Et je prenais conscience de la force de notre clan, de la force de la famille que nous avions construit tous les deux. Je repensais à ses multiples problèmes à l'école, avec cette maîtresse incompétente et incontrôlable...Je repensais aussi, aux évènements douloureux de ces derniers mois, avec la perte d'une personne importante dans la famille.
Chaque fois que je me remémorai un moment difficile, chaque fois, je voyais le lien qui nous unissait. On dit souvent "on est plus fort ensemble", et c'est exactement ce qui se passait. Je n'ai pas connu ça dans ma famille, je n'étais pas "seule au monde", mais je n'ai jamais ressenti cette connexion forte entre mes parents, et entre nous (mon frère et moi) et mes parents.
Comme je le disais à une amie l'autre jour, je veux offrir à mes enfants, ce que je n'ai pas eu la chance de connaître. Je me suis revue dire à ma fille "ne t'inquiètes pas, on fera face tous ensemble". J'ai mesuré soudain, qu'on avait construit quelque chose d'énorme, de solide, de bien ancrée.
On affronte ensemble les choses, tous les 2, tous les 3, voir tous les 4 selon les circonstances. Il n'y a pas chez nous de discours type "les parents d'un côté, les enfants de l'autre". Il n'y a pas non plus "l'un qui gère tout, et l'autre qui fait rien".
Dans ce petit lit, seule, je me suis sentie forte, remplie par tout ce qui nous liait tous les 4. Aussi quelques heures plus tard, qd j'ai dû récupérer ma fille au collège, en pleurs...et que j'ai dû régler un problème avec principal adjoint, cpe…(Je vous passerai les détails de ces échanges totalement surréalistes)... alors que j'avais une nuit en moins au compteur...Que je rentrais d'un séjour hospitalier compliqué et que je n'avais qu'une envie "rentrer chez moi". J'ai su garder mon calme, remettre les choses dans les cases, les gens à leur place.
Dans ces sanglots, je voyais le regard de mon bouchon terrorisé par des adultes qui n'avaient visiblement rien compris à la situation. Dans ces yeux je sentais qu'elle m'envoyait tout l'amour dont j'avais besoin à ce moment là, la force du lien encore et toujours. Mon fils présent, s'est volontairement assis sur mes genoux, lui, qui ne fait plus ça depuis longtemps. Tout était là, invisible peut être pour les autres, mais si perceptible entre nous.
Un regard, un geste, rien d'autre, juste la force du lien, la force du clan.